Saxophoniste au chapeau

Comment suis-je devenue artiste ?

Je pense qu’on nait artiste ou en tout cas avec une prédisposition pour les domaines artistiques.

Née en 1982 à Belfort dans l’est de la France, j’étais une enfant qui aimais dessiner, danser (activité que je pratique toujours), et surtout j’aimais rêver et m’échapper dans d’autres mondes à travers mes lectures.

Mais la vie m’a rattrapée et je suis devenue infirmière en 2003, métier que j’ai exercé pendant 17 ans.

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C’est en 2010 que je m’essaie à la peinture.

Un peu comme un défi, et par fascination pour les œuvres notamment des peintres impressionnistes comme Renoir, qui, à travers leurs œuvres, savaient saisir l’instant présent, la lumière fugace, la vie insaisissable.

A cette période difficile de ma vie, j’ai eu besoin de me concentrer sur la vie, celle qui s’écoule, qui nous anime.

Autodidacte, j’abordais alors la peinture comme une thérapie pour répondre à un besoin de me retrouver.

En les peignant, c’était ma propre vérité que j’espérais comprendre.

Mon travail au pinceau était plutôt propre et léché, bien réalisé mais je ne m’y reconnaissais pas. Trop scolaire, cela manquait d’âme et de personnalité (comme vous l’aurez compris, je suis également exigeante avec moi-même).

Je cherchai donc à apporter de la matière, comme pour matérialiser l’énergie vitale en m’essayant au couteau, plus technique à utiliser mais ce qui m’intéressait c’était de pouvoir poser de belles épaisseurs de peinture.

Mais il me manquait encore de la texture alors j’ai expérimenté des mortiers de structure que je sculpte littéralement sur la toile donnant forme et relief à mes sujets.

Il me faudra plus d’une décennie pour me trouver car être artiste peintre ce n’est pas juste jeter des couleurs sur une toile, c’est communiquer et partager un message par ses œuvres.

Mes couleurs à moi sont vives, pures.

Elles transmettent des ondes positives, elles sont lumineuses et insufflent la vie dans mes œuvres.

Elles sont primaires, je travaille beaucoup avec le bleu, le jaune et le rouge.

Ce sont les couleurs essentielles, comme des valeurs indispensables qui suffiraient pour mener une existence saine et heureuse… revenir aux basiques et au fondamentaux, s’éloigner du superflu qui créé toujours plus de besoins et d’insatisfaction.

« Savoir se contenter de ce que l’on possède est le plus cours chemin pour trouver le bonheur »

Guijarro Dominique, écrivain