Nicolas de Staël

Auteurs  : Guitemie Maldonado est une historienne de l'art et universitaire.
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Paris, agrégée de Lettres Modernes, elle est titulaire d'un doctorat en histoire de l'art.

Sa thèse, publiée en 2006 aux éditions du CTHS sous le titre "Le Cercle et l'amibe: le biomorphisme dans l'art des années 1930", offre un panorama de l'art de l'entre-deux-guerres en Europe et aux États-Unis.
Elle enseigne à l'Université de Paris I, à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et à l'École du Louvre.
Elle a orienté ses recherches vers la période de l'après Seconde Guerre mondiale en Europe, et étudié différentes figures, de Pierre Soulages à Judith Reigl.
Ses recherches et publications, parues dans diverses revues et catalogues, portent essentiellement sur l'art des avant-gardes (Paul Klee, Joaquin Torres Garcia) et l'abstraction des années 1950 (Nicolas de Staël, Zao Wou-Ki, l'Atelier d'art abstrait).
Elle est l'auteur de nombreux ouvrages dont "Mondrian" (2002). 
Elle est également critique d'art pour "Connaissance des arts" et "Artforum", ainsi que pour l'émission radiophonique "Peinture fraîche "sur France Culture.


Résumé :

Le 16 mars 1955, Nicolas de Staël, âgé de 41 ans, se donnait la mort à Antibes, laissant une œuvre considérable – des milliers de peintures, dessins et gravures. La figure de cet artiste devint très vite légendaire.

Travailleur intransigeant et passionné, le peintre a marqué par la fulgurance de dix années d’intense création l’art des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale.

Des enchevêtrements abstraits du milieu des années 1940 aux aplats lisses et vibrants de ses deux dernières années, son cheminement l’a conduit à éprouver la peinture dans un éternel questionnement sur le motif, l’espace, la couleur et le volume.

Servie par un format exceptionnel et une qualité de reproduction sans précédent, cette monographie abondamment illustrée retrace la biographie de cet artiste emblématique et l’évolution formelle de son œuvre en le replaçant dans le contexte de son époque : ses liaisons anciennes ou contemporaines, les rencontres et amitiés décisives, les débats autour de l’abstraction, la réception critique de son œuvre en France, le rôle des États-Unis dans sa reconnaissance.

Sommaire

1. UN PERSONNAGE POUR LA LÉGENDE
Des portraits – Dans la tourmente de l’histoire – Les épreuves – La mort en plein midi

2. DEVENIR UN PEINTRE : UN « CONTINUEL VOYAGE »
Les années d’apprentissage – Le voyage au Maroc – Les rencontres, les amitiés – Les admirations

3. LA FABRIQUE DES FORMES
L’atelier comme attache – Laboratoire de la vision – La conscience du matériau – Dans l’épaisseur de l’espace

4. DANS LE PHÉNOMÈNE ABSTRAIT
Du côté de l’abstrait ? – Refus de participer – La « revanche du seuil, passé et repassé » – Phénomènes et perception

5. REGARDS TRANSATLANTIQUES
Présence de Nicolas de Staël aux États-Unis – Paris vs New York : le temps des confrontations – L’École de New York : la roue tourne

6. PRIS PAR LES MOTS
Staël sur le papier – Théorie, art poétique – Au voisinage des poètes