ROTHKO

Auteurs  : Suzanne Pagé et Christopher Rothko (Son fils)

Résumé :

La rétrospective Rotko présentée par la fondation Vuitton évoque la permanence du questionnement de l’artiste, sa volonté d’instaurer un dialogue sans mots avec les visiteurs.

La Dark Room aux neufs tableaux accrochés, installée, éclairée selon ses indications est par exemple une invitation à la méditation.

Il faut au visiteur accepter de prendre le temps pour que sa rétine s’approprie les nuances, la profondeur des pigments et, qu’apparaissent les fenêtres d’où la lumière captée s’échappe.

L’expérience est intime, personnelle, vibrante, bouleversante.

Chacun peut aller à la rencontre de sa propre sensibilité en empruntant son propre chemin mémoriel.
Il y a quelque chose de suave dans la peinture de Rotko que je n’ai pas ressenti face aux tableaux de Debré ou Soulage.

Radicalement différents, ces artistes contemporains. Et pourtant, la lumière est leur sujet.

Rotko c’est l’intensité conjugué à la vibration. D’ailleurs, il l’a écrit : la couleur ne l’intéressait pas!

L’ultime pièce de l’exposition présente des tableaux gris et noirs, et surtout la proximité d’esprit que ressentait l’artiste avec Giacometti. Celle qu’il souhaitait qu’on voit dans des nombreux projets de commande qu’il eût, non abouties, car ne correspondant pas à son exigence artistique.

À plusieurs reprises il a renoncé remboursé et reconverti ses projets.

Être compris au niveau de son exigence d’expression artistique.Jamais nous ne saurons si ce fut la cause de son suicide.